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Assurance vie ou PER : quelle est la meilleure opportunité ?

Assurance vie ou PER : quelle est la meilleure opportunité ?

Il ressort de nombreuses enquêtes d’opinion que l’assurance vie est le placement préféré des Français. Plébiscitée en tant que produit d’épargne, support de préparation de la retraite et outil de transmission du patrimoine, l’assurance vie vaut son succès au régime fiscal d’exception qu’elle réserve à ses souscripteurs. Mais l’avènement du nouveau PER (plan d’épargne retraite), introduit par la Loi PACTE en 2019, semble proposer une alternative à l’assurance vie. Très proches du point de vue de leur mode de fonctionnement, ces 2 produits sont en réalité plus complémentaires que concurrents. Choisir de souscrire une assurance vie ou de souscrire un PER ou les 2 à la fois dépendra de sa situation patrimoniale et des objectifs d’épargne que l’on se fixe.

PER et assurance vie : des produits d’épargne similaires, mais avec des règles fiscales différentes

Le PER et l’assurance vie peuvent être assimilés à des contrats d’épargne retraite par capitalisation. Ces deux produits obéissent à des règles de fonctionnement similaires et donnent accès aux mêmes supports d’investissement (fonds euros & unités de compte).

Les principales règles de fonctionnement communes à l’assurance vie et au PER :

  • Sur chacun de ses 2 produits, les versements sont libres. Le titulaire d’une assurance vie ou d’un PER peut effectuer un versement unique à l’ouverture du contrat, opter pour des versements programmés ou effectuer un versement exceptionnel dans le cadre, par exemple, d’une donation ;
  • La possibilité de désigner des bénéficiaires est la grande singularité d’une assurance vie ou d’un PER par rapport à n’importe quel autre produit d’épargne. Ces bénéficiaires désignés recevront, après le décès du titulaire, les sommes épargnées. Rappelons que cette désignation permet de déroger aux règles de la réserve héréditaire et offre donc la possibilité de transmettre librement une partie de son patrimoine ;
  • Assurance vie et PER ont en communs les mêmes supports d’épargne fonds euros à capital garanti brut de frais de gestion et unités de compte (fonds actions, obligations souveraines ou privées, fonds immobilier, parts de SCPI ou de SCI, fonds indiciels).

Quelques points de différenciations entre assurances vie et PER

Le traitement des opérations de retrait (ou de rachat) s’effectuera de manière identique sur une assurance vie ou un PER. Et pour chacun de ces produits, le titulaire aura le choix entre 3 options :

  1. une sortie en capital (en une fois ou fractionnée) ;
  2. une sortie en rente viagère ;
  3. Un panachage : sortie en capital et en rente viagère.

En revanche la disponibilité des fonds épargnés (le moment où ces retraits seront possibles) n’est pas la même selon que l’on soit dans le cadre d’une assurance vie ou d’un PER :

  • Le titulaire d’une assurance vie pourra effectuer des retraits dès qu’il le souhaite et sans que cela n’entraîne pas la fermeture du contrat. La durée de placement de 8 ans souvent conseillée lorsque l’on évoque l’assurance vie ne concerne que la maturité fiscale du contrat, c’est-à-dire l’échéance à partir de laquelle il sera possible d’effectuer des retraits avec une fiscalité allégée. Cette durée de placement n’est qu’une recommandation et un retrait avant la maturité fiscale demeure possible à tout moment ;
  • A contrario les sommes épargnées au sein d’un PER ne pourront faire l’objet d’aucun retrait de la part du titulaire du plan avant la liquidation de sa retraite. Du moins est-ce là le principe général puisque de nombreux cas d’exception permettent une sortie anticipée : invalidité du titulaire, de son conjoint ou de l’un de ses enfants, décès du conjoint, fin de droits d’indemnisation chômage ou cessation d’activité non salariée, acquisition de la résidence principale.

Mais c’est lors du dénouement d’un PER ou d’un contrat d’assurance vie qu’apparaissent les différences les plus marquées entre ces 2 produits.

Assurance vie et PER : des régimes fiscaux distincts

C’est sans doute sur le plan de la fiscalité à l’entrée et à la sortie que l’assurance vie et le PER affichent les différences les plus significatives.

Les avantages fiscaux de l’assurance vie 

L’assurance vie est soumise à un régime fiscal exceptionnel tant pour les retraits que lors de la succession. Comme nous l’avons vu plus haut, pour maximiser les avantages fiscaux de l’assurance vie, il faudra conserver son contrat pendant 8 ans avant d’effectuer les premiers retraits.

  • Fiscalité des retraits de l’assurance vie : au-delà de la 8e année (maturité fiscale du contrat), les retraits, après un abattement de 4 600 € (9 200 € pour un couple), seront taxés au taux global de 24,7 % (prélèvement forfaitaire libératoire de 7,5 % + 17,2 % de prélèvements sociaux). La part des versements supérieure à 150 000 € sera soumise à un prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 30 % (12,8 IR + 17,2 % de PFS). Il faut retenir que seules les plus-values sont taxées.
  • Fiscalité de l’assurance vie au moment du décès : l’assurance vie permet de transmettre à chacun des bénéficiaires désignés au contrat 152 500 € hors droits de succession. Cet avantage concerne les primes versées par l’assuré avant son 70e anniversaire. Concernant les sommes versées au-delà de cet âge, un abattement de 30 500 € sera réparti entre tous les bénéficiaires au prorata de leur part dans le contrat.

Les avantages fiscaux du PER

Les cotisations versées dans PER sont déductibles de l’impôt sur le revenu. Le montant de l’économie d’impôt dépend de la tranche d’imposition du titulaire du plan. Par exemple, un versement de 10 000 € peut donner lieu à une réduction d’impôt de 3 000 €, 4 100 € ou 4 500 €, selon la tranche d’imposition (30 %, 41 % ou 45 %). La fiscalité lors des retraits ou en cas de décès du titulaire du plan est différente de celle de l’assurance vie.

  • Fiscalité des retraits sur un PER : lors d’un retrait de fonds sur un PER, l’intégralité de la somme est soumise à l’imposition (capital et plus-values éventuelles). Selon l’option choisie pour le retrait (capital ou rente viagère), la fiscalité diffère :
  1. Retrait du PER en capital : pour la part du retrait correspondant aux apports, le capital est soumis à l’impôt sur le revenu, mais exonéré de prélèvements sociaux. Les gains sont soumis au PFU (30 %).
  2. Retrait du PER en rente viagère : la rente est imposée sur le revenu après un abattement de 10 %. Les prélèvements sociaux s’appliquent également, mais avec un abattement pouvant aller jusqu’à 70 % en fonction de l’âge du bénéficiaire (30 % après 69 ans, 40 % entre 60 et 69 ans, 50 % entre 50 et 59 ans, et 70 % pour les moins de 50 ans).
  • Fiscalité d’un PER au décès du titulaire : à la différence de l’assurance vie, l’âge auquel la titulaire d’un PER a effectué ses versements n’est pas pris en compte pour le calcul de l’impôt. En effet seul l’âge au moment du décès importe. Si celui-ci intervient avant 70 ans les sommes versées seront exonérées de droits de succession dans la limite de 152 500 € par bénéficiaire (ce plafond s’applique de manière globale à tous les produits d’assurance vie). Lorsque le décès survient après 70 ans les sommes transmises aux bénéficiaires ne bénéficient que d’un abattement global de 30 500 €.

Entre PER et assurance vie: le choix de la complémentarité s’impose

Le PER est un produit d’épargne retraite particulièrement intéressant pour les personnes les plus imposées, c’est-à-dire celles qui se situent dans une tranche marginale d’imposition à 30 % ou plus. La déductibilité des cotisations du revenu imposable ainsi que la possibilité de retrait en capital (ce qui faisait défaut à l’ancien PERP) constituent les principaux atouts du PER. Contrairement à l’assurance vie qui offre une entière disponibilité des fonds, le titulaire d’un plan d’épargne retraite devra en revanche  attendre (sauf cas d’exception) la liquidation de sa retraite avant de pouvoir effectuer des retraits. Par ailleurs, alors qu’elle ne permet aucune déduction fiscale lors du versement des primes, l’assurance vie bénéficie d’un régime d’imposition plus avantageux lors des retraits. Il est donc avantageux de combiner un PER et un contrat d’assurance vie pour bénéficier du meilleur des deux mondes : réduction d’impôt tout en épargnant et disponibilité des fonds épargnés.

Publié le :
6/4/25

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